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Exposition virtuelle

Gustave Glaumont, un charentais à l'origine de l'archéologie océanienne

L’Océanie est connue des Européens depuis le XVIe siècle. Pendant plus de trois siècles, les populations, décrites par les visiteurs de passage étaient non seulement affublées de stéréotypes tenaces (horribles cannibales ou bons sauvages selon les cas). On leur déniait par ailleurs de pouvoir s’inscrire dans l’Histoire. Pour autant quelques voix singulières ont tenté de remettre en cause cette vision caricaturale. Gustave Glaumont, jeune angoumoisin engagé par l’administration pénitentiaire en Nouvelle-Calédonie en 1884, est l’un d’entre eux. Pendant six années, au gré d’explorations de la Grande-Terre puis des îles et des Nouvelles-Hébrides (actuel Vanuatu), il s’attacha à poser les premiers jalons d’une Histoire kanak. Il est à ce titre comme un des tous premiers précurseurs de l’archéologie et de l’ethnographie océanienne. Cette exposition présente le parcours de cet autodidacte depuis les Charentes jusque dans le Pacifique Sud, ses influences et elle examine la portée de ses travaux. Elle est l’aboutissement d’un programme de recherche piloté par l’Université de Canberra en Australie entre 2015 et 2020 et intitulé « The Collective Biography of Archaeology in the Pacific (CBAP) » auquel a été associé le Muséum de La Rochelle. Grâce au partenariat avec le laboratoire L3i de La Rochelle Université, des sources inédites sont désormais rendues accessibles aux chercheurs et aux amateurs.